Il a notamment fait partie de l'"équipe de réponse humanitaire en Haïti" après le tremblement de terre de 2010 qui a touché cette région. En 2011, il s'est installé au Royaume-Uni, où il a travaillé comme médecin dans le domaine de l'oncologie au Guy's and St. Thomas' Hospital et a acquis des connaissances dans le domaine de la néonatologie et des soins intensifs néonatals à l'University College London Hospital.

Par la suite, il a développé des travaux "dans le domaine de la gestion du poids", notamment en ce qui concerne "l'utilisation des agonistes du GLP-1 dans le traitement de l'obésité", avant de revenir en Algarve en 2025.

Ricardo Gabriel souligne que les causes de l'obésité sont complexes, ce qui influe sur la difficulté de son traitement. Des facteurs génétiques peuvent être impliqués, en plus de "facteurs individuels, sociaux et culturels, et sans aucun doute des facteurs tels que le bien-être émotionnel et la santé mentale". Lors d'une consultation d'amaigrissement, tous ces facteurs sont pris en compte et l'équipe pluridisciplinaire de l'APH peut "aborder le contexte psychologique et le rapport au poids ou à l'alimentation".

Rendez-vous pour l'amaigrissement

Selon Ricardo Gabriel, "l'objectif du rendez-vous d'amaigrissement est avant tout de comprendre le contexte spécifique de chaque personne et le cheminement qui l'a amenée à notre consultation." En raison de la complexité des causes de l'obésité, chaque personne a son propre parcours de vie qui doit être correctement évalué par un professionnel. La compréhension du cas servira ensuite "à établir un plan permettant une perte de poids efficace, durable et équilibrée, mais aussi pratique, avec ou sans recours à des médicaments".

La consultation de l'HPA adopte une approche différente, puisque Ricardo Gabriel affirme que la perte de poids par la seule prise de médicaments "peut conduire à une perte de poids excessive, avec perte de masse musculaire et osseuse, ou, au contraire, être inefficace." Ainsi, selon le médecin, il est également nécessaire de prescrire un régime alimentaire approprié, ainsi qu'un plan d'exercice personnalisé.

Après un premier bilan, le médecin recommandera "des réévaluations mensuelles de la réponse au traitement pendant les deux mois suivants". Une fois une certaine stabilisation constatée, une "réévaluation doit être effectuée tous les trois mois, ou plus fréquemment si l'usager le souhaite".

Qui peut bénéficier du rendez-vous ?

Les rendez-vous de perte de poids s'adressent aux "adultes qui souffrent d'obésité ou de surpoids avec des maladies associées et qui souhaitent perdre du poids" afin d'obtenir des "bénéfices significatifs pour la santé". Les patients souffrant d'obésité à qui l'on a diagnostiqué des maladies telles que "l'hypertension artérielle, l'hypercholestérolémie, le prédiabète, l'apnée du sommeil ou même les maladies dégénératives des articulations" peuvent voir dans la perte de poids un moyen de contrôler ces maladies "et de réduire le risque de progression avec l'âge." Ricardo Gabriel estime qu'il peut s'agir d'une alternative pour ceux qui ont "essayé sans succès, au fil des ans, diverses méthodes alternatives pour perdre du poids".

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Ricardo Gabriel précise que les consultations peuvent ne pas convenir aux personnes chez qui l'on a diagnostiqué ou que l'on soupçonne d'être atteintes d'un trouble du système endocrinien. Dans ce cas, les patients doivent d'abord être orientés vers un endocrinologue ou un spécialiste en médecine interne. Les patients qui n'ont jamais eu "aucun type de régime ou de soutien nutritionnel peuvent bénéficier d'une consultation préalable avec un nutritionniste", car ces rendez-vous de perte de poids ne visent pas principalement à perdre du poids pour des raisons esthétiques, "ou pour ceux qui sont légèrement en surpoids sans autre pathologie associée".

Antagonistes du GLP-1

Au cours du traitement, les agonistes du GLP-1 peuvent être utilisés. Il s'agit de "médicaments initialement utilisés pour traiter le diabète et, par la suite, certains d'entre eux ont été autorisés pour le traitement de l'obésité ou de l'excès de poids". En bref, ces médicaments agissent sur l'organisme en favorisant la sensation de satiété. Le médicament va réduire l'appétit et apporter plusieurs bénéfices métaboliques, notamment "au niveau du métabolisme du glucose". Les effets du médicament vont permettre au patient de contrôler ce qu'il mange, ainsi que les quantités, "sans ressentir une grande faim". Tous ces effets motiveront le patient dans son parcours de perte de poids, assurant une meilleure adhésion aux "plans de régime et d'exercice". Ricardo Gabriel affirme que ces médicaments "peuvent favoriser une perte de poids allant jusqu'à 20 % ou plus du poids initial, avec un suivi adéquat".

Ricardo Gabriel précise que le semaglutide, connu sous le nom commercial d'Ozempic, n'est pas systématiquement prescrit dans les traitements de l'HPA, car il s'agit d'un médicament exclusivement destiné au traitement des patients diabétiques. Cependant, le semaglutide pour le traitement de l'obésité ou de l'excès de poids, commercialisé sous le nom de Wegovy, peut être utilisé sans compromettre la disponibilité des médicaments pour les patients diabétiques. Selon Ricardo Gabriel, le médicament Tirzepatide, connu sous le nom commercial de Mounjaro, est fréquemment utilisé. Cependant, aucun des médicaments mentionnés n'est subventionné par l'État.

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Outre les médicaments

Ricardo Gabriel estime que les changements de mode de vie, introduits lentement, peuvent apporter des bénéfices indéniables. Avec ou sans médicaments, le médecin estime que "l'exercice physique et surtout le contact avec la nature peuvent remplacer la nourriture comme source de plaisir et de bien-être".

L'obésité au Portugal

Le médecin de l'APH, citant des données de l'Institut national des statistiques, rapporte qu'en 2022, 37 % de la population portugaise âgée de plus de 18 ans était en surpoids. Ricardo Gabriel prédit que ces chiffres ne diminueront pas sans action et qu'ils auront tendance à s'aggraver, ce qui pourrait entraîner une augmentation du nombre de personnes susceptibles de développer d'autres complications plus graves.